Le processus REDD n’est pas uniquement développé en RDC. La sous région d’Afrique Centrale s’est également dotée des programmes et projets REDD à travers la COMIFAC, suite au plaidoyer international qu’elle a mené auprès de la CCNUCC sur l’importance des forêts tropicales d’Afrique dans la régulation du climat. Cependant, il faut des moyens pour répondre à ce besoin.
En réponse à ce plaidoyer, le fond CAFI a été crée pour financer les efforts de réduction des émission liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays du bassin du Congo y compris les initiatives de conservation des ressources liées à la gestion durable des forêts. Le fond CAFI est soutenu par le gouvernement Norvégien et certains bailleurs des fonds notamment la Banque Mondiale, la France, la Grande Bretagne etc
Dans le contexte de la RDC, le gouvernement à travers la CN REDD va soumettre son plan d’investissement de la REDD pour le fond CAFI en vue d’obtenir le financement pouvant aider le pays à réaliser ses investissements et ses politiques liés à la réduction des émissions de la déforestation et de la dégradation des forêts. Ce plan d’investissement sera soumis à CAFI en novembre 2015, mais avant cela, il doit être soumis à la consultation des parties prenantes en générales et en particulier les peuples autochtones.
Dans le cadre de sa consultation qui est ouverte auprès des parties prenantes, une réunion de grand groupe autochtone a eu lieu le samedi 24 octobre 2015 pour passer en revue la proposition de la fiche du plan d’investissement à la REDD pour le fond CAFI. Cet atelier a été organisé grâce à l’appui de la Banque Mondiale à travers le TTL du Mecanisme Spécial de Dons dédié aux peuples autochtones et communautés locales, et TTL à l’intérim du fond PIF. Cet atelier a regroupé plus de 65 participants des organisations des peuples autochtones, de la société civile environnementale, la Banque Mondiale, la Fainforest Foundation Norvège et autres ONG internationales.
A l’ouverture de la réunion, le Coordonnateur Nationale du REPALEF après avoir souhaité la bienvenue aux invités avait circonscrit le contexte de l’atelier, le contexte du fond CAFI et le but de la présente réunion de consultation. Il avait attiré l’attention des participants d’être proactifs dans les contributions, des commentaires et formulation des recommandations.
La Modération des travaux a été assurée par le Secretaire General du REPALEF. L’atelier avait connu deux temps fort. Le premier temps fort de la réunion était lié à la présentation de la fiche des activités des peuples autochtone au plan d’investissement de la REDD+ pour le fond CAFI.
Et la seconde a été caractérisé par le partage d’information sur les différents projets et programmes impliquant les peuples autochtones de la RDC, entre autres : (i) partage d’information sur le processus de la reforme foncière par la LINAPYCO, (ii) partage d’information sur le programme DAD, (iii) Points de vu de KEVIN sur les différents reformes en cours, et (iv) information sur la préparation de la participation des peuples autochtones de l’Afrique Centrale et de la RDC à la COP21.
Concernant la fiche des activités des peuples autochtones sur le plan d’investissement de la REDD pour le fond CAFI, cette présentation a été faite en français, en lingala et en swahili, par Monsieur Willy Loyombo Conseiller Technique du REPALEF. La méthodologie adopté par les participants a permit d’apporter des observations globales selon les composantes.
S’agissant du second temps fort de la réunion sur le partage d’information sur les thématiques impliquant les peuples autochtones, les participants ont compris :
(1) Information sur le processus de la reforme foncier:
L’atelier national qui a eu lieu à Kinshasa du 20 au 24 octobre 2015 a regroupé les participants de Kinshasa et des provinces. Cet atelier a été organisé par la Coordination du Cadre de Concertation CACO. L’atelier avait connu trois temps : il a commencé par la validation des études qui ont été réalisées dans le cadre de la tenure, suivi de quatre jours de réflexion sur le processus de la reforme foncière en République Démocratique du Congo, et clôturée par une journée de planification des activités de plaidoyer du CACO pour l’année 2016, dont la LINAPYCO avait reçu un focus spécial pour réfléchir sur ses activités dans le cadre du budget global du CACO.
(2) Information sur la DAD:
Le Développement autochtone Durable est un concept basé sur la connaissance et la culture des peuples autochtones pygmées qu’il faut promouvoir. Les Produits forestiers non Ligneux que les peuples autochtones utilisent depuis les millénaires qu’on veut capitaliser pour relever le niveau de vie de ces derniers.
(3) Points de vu de KEVIN sur les reformes en cours:
Monsieur Kevin a parlé de ce qui se passe en RDC sur les différentes reformes dans une période charnière où en trouve à la foi le processus REDD, le processus de la reforme foncière, l’aménagement du territoire et le processus de la foresterie communautaire. Pour réussir notre plaidoyer, il est nécessaire de mettre des idées ensemble, et partager des informations pour que les problèmes des peuples autochtones soient pris en compte ; il faut également arriver à fournir des informations au niveau de la base. Le fondement de l’existence de la loi autochtone doit être compris par tous les leaders autochtones en vue de servir des argumentaires auprès des partenaires. Dans tout ce processus des reformes, il faut également tenir compte des priorités.
(4) Information sur la préparation des autochtones de l’Afrique et de la RDC à la COP21:
Monsieur Joseph Itongwa a montré que l’ONU a mis en place trois conventions en matière des ressources naturelles. Il s’agit de : la Convention sur la Biodiversité qui se tient après deux ans ; la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique qui se tient chaque année, et la Convention des Nations Unies sur Désertification. Dans le cadre de la CCNUCC, les autochtones se réunissent de temps en temps pour partager des informations sur le changement climatique. Pour faire passer la position des peuples autochtones au niveau international, les autochtones utilisent d’autres Etats appelés « les amis des peuples autochtones ». Le Coordonnateur National du REPALEF a déclaré que l’année 2015, c’est une année charnière parce qu’on va demander aux Etats d’aboutir aux accords sur le changement climatique. Pour le cas des peuples autochtones, ils réclament la reconnaissance des droits territoriaux. Actuellement les négociateurs se préparent en envoyant les contributions au pays haut. Les peuples autochtones s’organisent à travers le caucus mondial. L’Afriques est représentée par Madame Indou du Tchad qui a privilège de participer aux négociations en qualité d’observateur. Pour le cas de la RDC, nous avons eu la chance de solliciter le moyen au PNUD pour consolider notre note de position.
A l’issue des interventions des uns et des autres plusieurs recommandations ont ete faite dont les principales sont :
Sur la fiche du plan d’investissement de la REDD au fond CAFI:
Tenir compte de la vulgarisation de la stratégie cadre pour le développement des peuples autochtones ;
Tenir compte des activités liées au suivi de l’adoption de la loi autochtone au parlement et au sénat ;
Tenir compte des activités liées à la valorisation des savoirs endogènes des peuples autochtones ;
Veuillez à la sécurisation des territoires des peuples autochtones par rapport à la nouvelle loi de décentralisation et de découpage des provinces.
Sur la reforme foncière:
Dans des activités de recherche sur le foncier, il faut tenir compte des provinces qui sont confrontées des problèmes foncier pour en tirer des leçons ;
Réorganiser le groupe de travail des peuples autochtones sur la reforme foncière (GTARF).
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