CONTEXTE, JUSTIFICATION ET OBJECTIFS
La plainte formelle déposée par Greenpeace contre le Groupe DANZER et son ancienne filiale SIFORCO faisait état des violations des droits humains des communautés forestières locales du territoire de BUMBA.
Les faits incriminés se sont produits en Mai 2011 à BOSANGA, une des localités du groupement YALISIKA située dans le Secteur de YANDONGI en Province de l’Equateur.
Suite à la décision du Comité de Sécurité du Territoire de BUMBA, une force mixte, composée des éléments de la Police Nationale et de la Force Navale, s’était rendue le 01 Mai 2011 au village BOSANGA dans le Groupement YALISIKA pour récupérer les biens de la SIFORCO ravis et confisqués depuis le 20 Avril 2011 par certaines personnes du village précité.
Lors de cette opération, il avait été reproché à la force mixte les violations de droits humains, les exactions contre la population, les destructions des biens et surtout la mort d’homme et les viols des femmes.
Depuis lors, plusieurs enquêtes ont été menées sur lesdits événements. Cependant, la situation demeure encore confuse étant donné les différentes versions incohérentes concernant particulièrement la mort d’homme et les viols des femmes. Le point de vue et les opinions diffèrent selon les intérêts des uns et des autres autour de la question.
Comme objectifs globals Ressortir la vérité des événements du 02 Mai 2011 à BOSANGA dans le Groupement YALISIKA.
TEMOIGNAGES ET DECLARATIONS
Monsieur Charles KONDO déclare en outre que dès le début des événements de BOSANGA, il ne s’est jamais tu. Il affirme qu’il s’était d’ailleurs opposé à ce montage quant à l’allégation de mort d’homme et des viols des femmes. Ce qui lui avait valu d’être brimé et mis à l’écart par Monsieur MONGEBE, Chef de Groupement intérimaire, et son équipe.
Il dit même qu’il s’était rendu, à son temps, à la SIFORCO et avait fait part de cette supercherie à Monsieur SIANGANI et Maître Justin LOKUTA, respectivement Chef du Personnel et Conseil de la SIFORCO.
Dans son interview, Monsieur KONDO dénonce le fait d’être toujours isolé par ceux qui soutiennent cette mascarade. Ils ne veulent jamais de son contact avec ceux qui viennent faire les investigations sur ces événements, car il est considéré comme celui qui a trahi le Groupement de YALISIKA.
Madame PELEZIASIA
Pour Madame PELEZIASIA, Monsieur MOLOMA, malade, arrivait à BOSANGA en provenance de YAMADJO le 02 Mai 2011 vers 21heures transporté par son gendre, Monsieur MBOMBO à la recherche d’un guérisseur nommé MOKUMBA. Etant au courant de l’opération de la force mixte qui s’est passée tôt le matin, ils ont décidé de ne pas continuer et ont trouvé refuge à la Paroisse CEUM de BOSANGA où il est décédé la nuit du 02 au 03 Mai 2011.
Donc, elle confirme que la mort de Monsieur MOLOMA n’est pas due aux événements du 02 Mai 2011.
D’ailleurs, les éléments de la force mixte n’ont jamais mis pieds à la Paroisse CEUM de BOSANGA selon elle.
POURCENTAGE DE CONFIRMATION ET D’INFIRMATION DES PRESUMES CRIMES
A. TABLEAU DES DESTRUCTIONS DES BIENS DE POPULATION ET ARRESTAIONS ARBITRAIRES
Nombre de personnes contactées Confirmation Infirmation Abstention observation
Témoins 3 - 1 2
Personnes Ressources 3 - 3 -
Autres Intervenants 8 1 5 8 Les intervenants déclarent s’aligner du côté de la vérité
Total 14 1 5 6
Pourcentage 7,2% 35,7% 57,1%
Il ressort de ce tableau que 14 personnes ont été contactées pour le cas de destruction des biens et arrestations arbitraires. 57,1% se sont abstenus d’émettre leur avis, 35,7% ont nié et 7,2% soutiennent qu’il y a eu dérapage de la part de la force mixte de l’ordre.
B. TABLEAU DES CAS DE VIOLS
Nombre des personnes contactées Confirmation Infirmation Abstention observation
Témoins 3 - 1 2
Personnes Ressources 6 - 6 -
Autres Intervenants 8 1 3 4
Total 17 1 10 6
Pourcentage 5,9% 58,8% 35,3%
De ce tableau, il découle que 58,8% des personnes contactées au sujet de cas de viol disent que ce crime n’a pas eu lieu, 35,3% observent la neutralité et 5,9% seulement soutiennent cette thèse.
C. TABLEAU DE CAS DE MORT D’HOMME
Nombre des personnes contactées Confirmation Infirmation Abstention observation
Témoins 3 - 3 -
Personnes Ressources 5 - 4 1
Autres Intervenants 8 1 9 6
Total 16 1 9 6
Pourcentage 6,3% 56,2% 37,5%
Ce tableau nous montre que sur 16 personnes contactées dans le cadre de l’homicide, 56,2% conclu qu’il s’agit d’un montage, 37,5% s’abstiennent et 6,3% soutiennent ce cas.
D. TABLEAU SYNOPTIQUE
Destruction des biens viol Mort d’homme Total personnes contactées Pourcentage moyen
Nombre des personnes contactées 14 17 16 47 100%
confirmation de ces 3 allégations 1 1 1 3 6,4%
Négation de ces 3 allégations 5 10 9 24 51,1%
Abstention 8 6 6 20 42,5%
Conclusion
Eu égard à la force et à la pertinence des témoignages et déclarations, dans le respect de pourcentage de confirmation et d’infirmation de présumés crimes des événements du 02 Mai 2011 à BOSANGA :
La mission confirme qu’il y a eu arrestations arbitraires, traitement inhumain d’un groupe de population mais pas d’une ampleur telle que prétendue.
Elle confirme en outre qu’’il y a eu destruction méchante des biens de la population et qu’il y a eu incendie d’une maison lors de ces événements.
S’agissant de crimes d’homicide et de viol des femmes, la mission conclu qu’il n’y a pas eu viol et que la mort de Monsieur MOLOMA ne résulte donc pas des représailles de la force de l’ordre mixte.
La mission invite à la vérification à « la Saint Thomas » sur le terrain, celui-ci étant fertile à quiconque voudrait faire une contre-expertise, toujours dans le souci de connaître la vérité afin de promouvoir la paix sociale.
. Difficultés rencontrées
Réticence de collaboration de la part de la population déjà manipulée.
Dispersion des témoins clés, personnes ressources et autres intervenants identifiés.
Campagne d’intimidations de tous genres à notre égard.
Recommandations
Au Gouvernement Congolais :
Diligenter une commission mixte d’enquête qui devra comprendre des experts tant nationaux qu’internationaux.
Aux Autorités locales et Coutumières :
- Se référer aux textes (clauses) par rapport aux dispositifs de prévention et résolution de conflit entre contractants en la matière d’exploitation forestière.
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