Créés respectivement en 1968 et 1976, le domaine et la réserve de chasse de Bombo Lumene (350 000 ha), espace voué à la conservation des ressources naturelles, présente de grands atouts : paysage splendide, rivières attrayantes, avifaune intéressante, grande faune mammalienne et son calme légendaire.<p/>Cependant, ce site fait actuellement l’objet de nombreuses menaces liées à la survie des populations riveraines (en quête de mieux-vivre) et qui mettent en péril son intégrité et compromettent dangereusement son existence. La colonisation humaine et agricole, la déforestation, la production de charbon de bois et le braconnage sont autant d’activités qui participent conjointement à cette dégradation environnementale. Mais aussi la méconnaissance du contexte institutionnel et le non-respect des lois par les populations et la situation de crise (politique, institutionnelle et sociale) que la RDC traverse depuis de longues années rendent ardue la gestion de cet espace. <p/>Dans ce contexte, conformément à la convention d’appui de l’UICN-PACO/CARPE au Comité de Droits de l’Homme et Développement (CODHOD), visant à renforcer ses capacités de conservation et de développement à travers le programme de micro subventions du programme CARPE, CODHOD a exécuté le projet relatif à l’ «Appui à l’implication des communautés locales dans la gestion de la réserve de Bombo Lumene à Kisnhasa ». <p/>L’objectif global du projet vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté des communautés locales de Lumene et le réchauffement climatique par la valorisation de la réserve écotouristique de Bombo Lumene. <p/>Les objectifs spécifiques du projet sont : <p/>(i) Sensibiliser les populations sur l’importance de la conservation rationnelle de la biodiversité pour l’humanité et le développement économique du milieu,<p/>(ii) Organiser et renforcer les capacités des communautés locales riveraines afin de les impliquer dans la gestion efficace et durable de la biodiversité de la réserve de Bombo Lumene, <p/>(iii) Identifier les besoins socio-économiques des populations en vue de proposer les alternatives,<p/>(iv) Promouvoir et appuyer des activités alternatives pour réduire la pression sur la réserve de Bombo Lumene , <p/>(v) Renforcer la présence de l’ICCN et la collaboration avec les communautés locales pour une gestion durable de la réserve de Bombo Lumene. <p/>Cependant, l’atteinte de ces objectifs nécessite la réalisation de six résultats intermédiaires qui sont : <p/>(i) 80% des populations riveraines touchées ont pris conscience de l’importance de la conservation rationnelle de la biodiversité pour l’humanité et pour le développement économique e leur milieu et participent à la protection de la réserve,<p/>(ii) Un comité de suivi composé des représentants des populations, les chefs de terre, ICCN, les privés et associations est mis en place et participe à la gestion efficace et durable de la biodiversité de la réserve de Bombo Lumene,<p/>(iii) 150 personnes issues des populations et organisations de la société civile riveraines ont vu leur capacité renforcée grâce aux formations et journées de réflexion,<p/>(iv) Etude participative des besoins socio-économiques est faite et disponible, <p/>(v) Deux coopératives mises en place fonctionnent et développent des activités alternatives, <p/>(vi) la collaboration ICCN, communauté locale et privée est renforcée. <p/>
Cette partie consiste à apprécier si les moyens investis et les activités réalisées ont permis d’atteindre les objectifs escomptés. <p/><p/> 2.1. Résultat 1 :<p/>Le résultat 1 consistait à mettre en place un comité de suivi composé des représentants des populations, les chefs de terre, l’ICCN, les privés et associations qui devrait participer à la gestion efficace et durable de la réserve de BOMBO LUMENE. <p/><p/> Activités réalisées <p/><p/> Activité 1 : Réunion de concertation avec l’ICCN et CARPE/UICN pour la mise en route du projet.<p/>Une réunion de concertation pour la mise en route du projet a été organisée le ….octobre 2011 dans la salle de réunions de l’ONG CODHOD dans la commune de Barumbu. Toutes les parties avaient répondu présent à cette réunion sauf l’ICCN qui s’était excusé. Etaient présents à la réunion : le Coordonnateur National du programme CARPE tandis que Directeur exécutif, la Directrice Administrative et financière, les animateurs ainsi le Coordonnateur du projet Bombo Lumene.<p/>Cette préparatoire à la mise en route du projet était un préalable important au lancement des activités sur le terrain. Elle avait permis non seulement de rappeler aux uns et aux autres leurs responsabilités respectives dans l’étape de l’implémentation du projet mais aussi faire le point sur les directives du bailleur sur les plans technique et financier.<p/>Activité 2 : Réunion de constitution du comité élargi de suivi et de gestion du projet<p/>La réunion a été organisée à Bombo Lumene 11/03/2012 en présence du Chef de site/ICCN et des représentants des villages concernés par le projet, notamment Mutsieni, Mbwantaba et Kita Ktswankulu. Il a été d’abord question de présenter l’ONG CODHOD en tant que structure d’exécution du projet, de son partenaire (CARPE UICN) qui soutient financièrement le projet et du projet proprement dit (son origine, ses objectifs, les stratégies d’intervention, les activités et résultats attendus ainsi que les bénéfices qu’en tirera la population des villages d’intervention du projet). Au total, plus de 40 représentants des villages précités ont pris part à cette réunion.<p/>Après la séance de présentation, chaque village a été amené à désigner par consensus deux représentants qui devraient participer au suivi et à la gestion quotidienne des activités du projet sur le terrain. En définitive, ce comité élargi est composé de 5 membres dont 4 représentants des villages et le chef de site/ICCN Bombo Lumene (Confère l’annexe 01 : PV de la réunion élargie).<p/>Les séances de formations des Comités Locaux de Concertation dans chaque village comme cadre de concertation entre les communautés avant la rencontre avec l’ICCN ont été réalisées respectivement Vendredi 16/03/2012 : pour le village Mutieni et Samedi 17/03/2012 : pour les villages Bwantaba et Kita Kintswakulu. <p/><p/> 2.2. Résultat 2 : <p/><p/> Le résultat 2 consistait à sensibiliser environ 80 % des populations riveraines en vue de leur prise de conscience de l’importance de la conservation rationnelle de la biodiversité pour l’humanité et pour le développement économique de leur milieu et à les impliquer à la protection de la réserve.<p/>Dans le but d’atteindre ce résultat dont l’objectif est de créer une conscience environnementale au niveau local, le projet a initié les activités de sensibilisation et d’éducation environnementale dans et en périphérie de la réserve de Bombo Lumene. Le but de cette sensibilisation était de promouvoir la communication et les échanges d’information pour améliorer la compréhension mutuelle sur l’importance de la conservation, les enjeux du changement climatique et la mobilisation des communautés locales dans la perspective d’aboutir aux changements nécessaires dans les attitudes et comportements. <p/><p/> Activités réalisées <p/><p/> Pour atteindre le résultat 2, plusieurs activités ont été réalisées :<p/>Activité 1. Production des fascicules/dépliants sur l’importance de la conservation et les retombés socio-économique dans un milieu.<p/>Les fascicules/dépliants traitant de la problématique de la conservation, de l’écotourisme et du réchauffement climatique ont été produits et distribués aux communautés locales : les dépliants sont des outils de communication stratégiques qui touchent un large public. Les thèmes ci-dessous ont été retenus et développés, à savoir :<p/>- Forêt : ce thème traite de l’importance économique, écologique, sociale et culturelle de la forêt (habitat naturel des animaux sauvages, poumon de la nature, lieu de séquestration du carbone, maintient de l’équilibre écologique, ressource économique et culturelle pour tous et particulièrement pour les populations locales dont le mode de vie repose ce système naturel, etc). C’est ici où il a été rappelé aux communautés locales, au cours des séances de sensibilisation, d’éviter les pratiques qui détruisent la forêt de la réserve de Bombo Lumene, notamment l’agriculture sur brulis, la coupe illicite d’arbre, la carbonisation etc.<p/> Animaux sauvages : ce thème aborde le respect et la protection de la faune sauvage. En effet, les forêts en général et les aires protégées de la RD Congo en particulier (notamment Bombo Lumene) abritent plusieurs espèces animales dont certaines sont endémiques et protégées par les lois nationales et traités internationaux (CITES notamment). L’équipe de sensibilisation a insisté sur les points ci-après :<p/>o Les animaux, comme tout autre être vivant, ont besoin de se multiplier et ce, dans leur milieu naturel ;<p/>o Les animaux protégés rapportent plus vivant en attirant les touristes qui consomment les produits locaux ;<p/>o La vente de la viande de brousse ne profite qu’au chasseur ;<p/>o La chasse et la capture de certaines espèces animales sont réglementées en RD Congo (cfr. loi n°82-002 du 28 Mai 1982 portant réglementation de la chasse, ainsi que les restrictions pratiques en termes d’exploitation, de détention ou d’exportation de spécimen de la faune en RDC) ;<p/>o Eviter les pratiques de carbonisation et de feu de brousse qui réduisent le potentiel de reproduction des animaux sauvages.<p/>- Feux de brousse : il était question, à travers ce thème, de sensibiliser les communautés locales sur cette pratique devenu récurrent ces dernières années dans et autour de la réserve de Bombo Lumene ; et que la population utilise pour défricher les terres ou chasser le gibier : quelles sont les conséquences négatives des feux brousse ? Comment lutter contre les conséquences négatives des feux de brousse ? Comment prévenir les problèmes liés aux feux de brousse ?<p/>- Reboisement : permet de reconstituer le couvert forestier de la réserve et contribue à la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle locale.<p/>- Promotion touristique de la réserve : les communautés locales ont été sensibilisées d’une part sur le fait que Bombo Lumene n’est pas seulement une réserve mais d’autre part un site touristique au bénéficie de tous et particulièrement des opérateurs touristiques locaux. Une fois bien protégé, cet espace gardera son aspect naturel et attirera les touristes. D’autre part, la perception des droits d’accès des visiteurs et des taxes peuvent aider à faire en sorte qu’un flux constant de revenus peut être appliqué à la préservation de zones écologiquement sensibles et soutenir les actions de développement communautaire.<p/>- Systèmes de production durable intégrée : le développement de ce thème renvoi à la mise en oeuvre d’une agriculture utilisant les principes de la production durable intégrée. C’est-à-dire qu’il était possible d’adopter les systèmes de production agricole ayant moins d’impact sur l’environnement : (i) Production agricole en rotation culturale intégrée à la jachère améliorante ; (ii) Restauration des forêts par les systèmes sylvicoles ; (iii) Récupération des savanes anthropiques par le système agroforestier avec des essences à croissance rapide (Acacia, Cassia et Albizzia).<p/>- Changements/Réchauffements climatiques : Les changements climatiques sont bel et bien une réalité en RD Congo. Ils sont influencées par deux facteurs : les systèmes naturels et l’activité humaine (émission des gaz à effets de serre) et se manifestent par l’augmentation des températures et les variations de précipitations. Il était important de rappeler et d’insister sur les conséquences très préoccupantes de ce phénomène sur l’homme et sur l’environnement tant à l’échelle internationale que nationale : <p/>(i) Sur l’agriculture et le bien être humain (sécurité alimentaire) ; <p/>(ii) Sur la dégradation des sols ; <p/>(iii) Sur les<p/>économies des nations, <p/>(iv) Sur les OMD, etc. <p/><p/> **Activité 2. Indentification des Groupes cibles. ** <p/><p/> Les acteurs ciblés par les activités de sensibilisation ont été identifiés dans quatre villages, localisés dans la réserve à 25 km en moyenne de la station ICCN, à savoir : Mutsheni, Bwantaba, Kita Kintshwi et Kita Kintswankulu. Des contacts préliminaires ont permis aux groupes cibles ci-après: les leaders locaux, les chefs de villages, les enseignants, les élèves, les associations et organisations de base de participer aux activités de sensibilisation et aux journées de réflexion. Un accent particulier a été accordé aux jeunes (filles et garçons), non seulement parce qu’ils sont considérés comme les décideurs de demain dans l’espoir qu’ils feraient mieux que ceux d’aujourd’hui mais aussi, à cause de la déperdition scolaire, ils se lancent vite dans les activités de carbonisation, de chasse, etc.<p/>Les choix des localités citées ci-haut se justifient par les raisons suivantes :<p/>- Le budget du projet : celui-ci ne permettait pas d’intervenir dans toutes localités de la réserve et domaine de Bombo Lumene notamment dans 4 autres villages qui sont tout au tour de la réserve ;<p/>- Accessibilité : les villages retenus sont facilement accessible (à pied, moto ou véhicule) à partir de la station ICNN de Bombo Lumene. Ce qui permet non seulement une bonne coordination des activités de sensibilisation mais aussi le suivi-accompagnement des activités alternatives qui ont été mises en place.<p/>- Impact des activités des villages sur la réserve : les localités retenues sont celles situées dans la réserve. En effet, les activités des populations habitant ces localités ont un impact direct sur les ressources naturelles par rapport aux autres villages situés en périphérie. Il faut signaler aussi que la plupart des partenaires (ONG nationales et/ou internationales) qui interviennent dans la zone focalisent leurs activités plus dans des localités en périphérie de la réserve (c’est le cas par exemple de Mbankana, de Imbi, etc). <p/>
Le résultat 3 consistait à réaliser une étude participative des besoins socio-économiques des populations riveraines. Pour atteindre ce résultat, il était prévu de développer deux activités, à savoir : (i) Organisation d’un forum d’identification des besoins et la planification participative et (ii) Structuration de la dynamique communautaire en deux coopératives locales issues des besoins.<p/>Activité réalisées :<p/>Activité 1 : Forum d’identification des besoins et la planification participative <p/>Dans le souci de « faire avec les communautés locales», un atelier participatif a été organisé en date du 11 mars 2012 à la station ICCN du site éco touristique de Bombo Lumene afin d’identifier les besoins ressentis par la base au niveau de chaque village cible. En présence du Chef de la station/ICCN, de 4 chefs des villages et de 4 représentants des populations locales de chaque village. Pour commencer, chaque village a d’abord évoqué les difficultés vécues quotidiennement par leurs populations respectives et proposé une série d’activités alternatives jugées nécessaires pour le développement socio-économique du village. <p/>Deux groupes ont été ainsi constitués et les activités proposées :<p/> Villages Activités proposées<p/>Groupe 1 Mutieni Poulailler, Reboisement, Moulin, Forage d’adduction d’eau <p/>Groupe 2 Bwantaba et Kita Kintswankulu Cantine populaire, Reboisement, Pharmacie et Elevage <p/>Compte tenu des réalités du terrain et du budget disponible, le projet a retenu en collaboration avec les représentants des villages l’activité d’élevage des lapins. L’activité a été implémentée d’abord au village Mutieni puis étendue dans d’autre village, notamment au village Bwantaba.<p/>Activité 2 : Structuration dynamique communautaire <p/>Avec l’appui du projet, les populations locales ont été structurées en comités de concertation locale dans chaque village. Au total, deux Comités sont opérationnels dont l’un au village Mutieni (depuis le 16 mars 2012) et l’autre au village Bwantaba (depuis le 17 mars 2012). Cette structure a été chargée d’implémentation et de la gestion quotidienne des activités du projet. <p/>
Le résultat 4 consistait à développer des activités alternatives dans les villages qui ont été identifiés. Il faut dire que ces activités devraient être celles qui ont été proposées par les populations locales au cours des ateliers participatifs qui ont été organisés. Mais compte tenu des difficultés dans la mise en œuvre pratique de poulailler par exemple (manque d’eau, d’électricité et coût élevé des aliments), il a été proposé et adopté l’élevage des lapins au village Mustieni. <p/>Activités réalisées<p/>Plusieurs activités ont été planifiées : <p/>(i) sensibilisation des populations aux techniques d’élevage des lapins, <p/>(ii) construction et équipement du bâtiment, <p/>(iii) conduite de l’élevage jusqu’à la mise bas et <p/>(iv) distribution des lapereaux aux ménages. <p/>Activité 1 : Sensibilisation des populations aux techniques et avantages d’élevage des lapins<p/>Avant le démarrage effectif des activités, une séance de sensibilisation a été organisée afin de permettre aux communautés locales et particulièrement au comité de suivi et de gestion du projet du village Mutsieni de bien maîtriser les techniques d’élevage du lapin. Cette séance de sensibilisation, a été organisée le 14 avril 2012, animée par un Ingénieur Agronome phytotechnicien ayant une expertise prouvée en élevage du lapin a connu la participation de toutes les couches de la population : hommes, femmes et jeunes. <p/>Cette séance a tourné au tour des points suivants : les avantages tant techniques que socioéconomiques liés à l’élevage de cet animal de basse cour dans le contexte local des Plateaux de Batéké. En effet, l’élevage du lapin peut aider à résoudre le problème d’approvisionnement en protéines des familles rurales et/ou urbaines tout en contribuant à l’amélioration du revenu de nombreux petits producteurs. En outre, cet animal de basse cour peut être élevé en utilisant les ressources locales (élevage moins coûteux) de façon à produire des protéines animales de qualité qui seront autoconsommés en majeure partie. <p/>
Un terrain de 6 m x 8 m a été cédé au projet par le chef coutumier du village Mutsieni où le bâtiment de 4m x 6 m a été construit avec les briques adobes et tôles galvanisés. Ce bâtiment comprend compartiments dont l’un abrite les cages et l’autre servant de magasin de stockage des matériaux et divers produits. <p/>Trente six (36) clapiers (cages) en bois ont été construits et installés avec les treillis de fond de cage de meilleure qualité adaptés aux conditions locales. Les abreuvoirs en gobelets plastiques ainsi que les mangeoires (36 au total) ont été également installés. D’autres matériels nécessaires pendant l’élevage des animaux ont achetés et acheminés dans le site dont les bidons de 20 litre et 5 litres, les ampolium, les antibiotiques, les oligo-vitamines etc. <p/>Les travaux de construction et d’équipement ont été totalement achevés. <p/>
Le bâtiment ainsi que les cages ont été conçus pour une capacité d’accueille de 24 animaux dont 21 femelles et 3 mâles avec un taux de prolifération estimé à 8 petits par femelle. L’achat des animaux ainsi que des aliments sont prévus pour le mois de septembre 2012. Ainsi on ne peut estimer avoir le premier résultat de mise bas qu’à la fin du mois de novembre c’est-a-dire trois mois après l’accouplement des animaux. <p/>Cette activité va nécessiter encore une fois, un briefing du comité chargé de suivi et de gestion du projet par l’ingénieur agronome zootechnicien. <p/><p/> Activité 4 : Distribution des lapereaux aux ménages <p/><p/> Il est prévu la distribution d’un lot important des couples d’animaux aux ménages du village. Cette activité sera exclusivement réalisée par le comité local de suivi et gestion du projet avec l’accompagnement des responsables de l’ONG CODHOD. <p/>
Les populations riveraines de la réserve de BOMBO LUMENE font face à des difficultés réelles liées aux conflits d’espace et aux activités socio économiques ainsi de l’eau potable. Ainsi, tout projet doit être bien analysé avant sa mise en œuvre.<p/>Aussi, face aux besoins croissant, il est difficile de satisfaire tout le monde à la fois. Il faut signaler aussi que les réalités culturelles font que les chefs se servent d’abord avant de réaliser des activités communautaires.<p/>On peut noter avec satisfaction que le projet a réussie à atteindre le résulta 2 : environ 80% des leaders locaux et des responsables des diverses structures locales ont pris conscience de l’importance de la conservation rationnelle de la biodiversité et de la protection du site éco touristique de Bombo Lumene. Les fascicules ont été produits et distribués, les réunions de sensibilisation (8 au total) ont été organisées avec la participative active de toutes les couches de la population (femme, homme, garçons et filles). En gros, le groupe cible a été sensibilisé sur l’importance de la conservation, la protection du site éco touristique de Bombo Lumene et les enjeux du changement climatique, et ce en langues locales. A travers cette activité, les représentants de villages ont émis le souhait de développer les activités apicoles. Cette activité présente un double avantage : <p/>(i) reconstitution de la forêt et récupération des savanes anthropiques et <p/>(ii) source de revenu potentiel de revenu par la vente du miel. <p/>Il est important d’évoquer, en dépit de cette réussite, les difficultés aux quelles l’équipe de CODHOD a dû faire face sur le terrain, notamment : <p/>(i) le manque d’intérêt de la part de certains leaders locaux (Chefs de villages), <p/>(ii) la demande de collation par les participants aux réunions de sensibilisation, ce qui a eu un impact considérable sur le budget propre de l’ONG. <p/>Les besoins sont énormes dans la zone du projet et les populations attendent beaucoup des choses et des grandes réalisations comme les écoles, les centres de santé ou les hôpitaux. Ce qui nécessite des grands moyens pour toutes ces activités.<p/>Il faut signaler cependant, qu’en dépit de la modicité du montant de projet que les populations ont pris conscience et veulent réaliser des activités de boisement. Ce qui est une bonne chose mais certaines contraintes liées à la délimitation (zonage) participative des espaces s’avère nécessaire avant la réalisation d’une telle activité.<p/>Les populations se posent des questions par rapport à ce que la réserve leur apporte en termes d’amélioration des conditions de vie. Ce qui nécessite une réorientation d la politique de l’ICCN. <p/>
La mise en œuvre du projet d’«Appui à l’implication des communautés locales dans la gestion de la réserve de Bombo Lumene à Kisnhasa » a été une expérience de plus pour l’ONG CODHOD et son partenaire CARPE UICN.<p/>Les activités du projet ont permis de :<p/>- Comprendre le souci des populations riveraines de contribuer à la protection de la réserve si elles sont réellement associées à la prise des décisions ainsi que le suivi de leur mise en œuvre ;<p/>- Comprendre le souci des populations riveraines de contribuer aux activités de lutte contre le changement climatique en proposant des actions de boisement autour de la réserve et derrière leurs maisons ;<p/>- Comprendre le souci des populations riveraines de réaliser des activités alternatives pour réduire la pression sur la réserve en termes des bois de carbonisation, de besoins de viande, etc.<p/>Mais il y a eu certes des difficultés rencontrées :<p/> L’engouement manifesté par les populations riveraines n’ont pas permis de satisfaire aux besoins exprimés, ce qui peut provoquer une déception dans le chef de certaines populations des villages ciblés ;<p/> La modicité des moyens n’ont pas permis de réaliser certaines activités proposées, ce qui a eu des impacts sur certains résultats du projet ;<p/> La culture locale des chefs de terre qui tient à tout prix à ce qu’ils soient récompensé avant la mise ne œuvre de tout projet dans le milieu bloque les activités du projet quant on sait ceci n’est pas prévu et planifié ;<p/> Le manque de collaboration des autorités de l’ICCN bloque la mise en œuvre du projet suite l’inaccessibilité dans le site/Station et la collaboration avec les populations riveraines ;<p/> La pauvreté des populations riveraines crée une grande attente en termes des perdiems à donner après les activités de sensibilisation, ce qui nécessite des grands moyens ; <p/>Comme perspectives, le CODHOD propose à son partenaire CARPE UICN de développer avec elle un programme pour réaliser des activités proposées par les populations riveraines de BOMBO LUMENE, notamment :<p/>- La réalisation de zonage participatif afin de redéfinir les limites de la réserve pour réduire les conflits d’espace et permettre aux populations de réaliser leurs activités de boisement ;<p/>- Soutenir les activités de boisement des populations riveraines de BOMBO LUMENE comme activités alternatives pour diminuer la pression sur la réserve ;<p/>- Soutenir les activités alternatives identifiées par les populations riveraines de la réserve de BOMBO LUMENE. <p/>
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